Protection des pieds

LES DIFFÉRENTS NIVEAUX D'ISOLATION THERMIQUE DES CHAUSSURES DE SÉCURITÉ

Une chaussure de sécurité doit être adaptée aux températures des environnements de travail.

Lorsque l’on travaille dans une chambre froide ou dans une fonderie, ou en extérieur en été ou en hiver, les chaussures de sécurité, en plus des protections qu’elles doivent apporter pour répondre aux risques du métier, doivent aussi être adaptées aux conditions climatiques et aux températures environnantes.

Au-delà du confort thermique, avoir les pieds gelés toute la journée en hiver, ou les pieds qui baignent dans la sueur en été représente un risque indéniable pour la santé.

L’isolation thermique que fournit une chaussure de sécurité concerne différents niveaux : l’isolation de confort, l’isolation contre le froid et le chaud, et la résistance lors de contact de la semelle avec des surfaces très chaudes.

Isolation de confort de l’ensemble de la chaussure de sécurité

Certains chaussures de sécurité isolent contre le froid ou le chaud, mais toutes doivent pouvoir évacuer l'humidité

L’isolation de confort concerne l’ensemble de la chaussure. C’est la première chose à laquelle on pense après avoir travaillé en extérieur en hiver avec des chaussures mal isolées, et que l’on a passé la journée avec les pieds gelés. Il est important que sa paire de chaussures soit adaptée aux conditions thermiques et climatiques de l’environnement de travail. Il est fortement conseillé à ceux qui travaillent toute l’année et dans des conditions de températures différentes de s’équiper de plusieurs paires de chaussures de sécurité adaptées à chacun de ces environnements.

Une chaussure bien isolée doit être aussi capable de laisser l’humidité s’évacuer de l’intérieur vers l’extérieur. L’évacuation de la transpiration est importante pour le confort mais surtout pour la santé, car sans évacuation de la sueur les pieds sont exposés aux risque de cors, d’ampoules, de durillons, d’hyper transpiration, d’infections, de mycoses, etc. Certains fournisseurs de chaussures de sécurité bon marché pourraient se limiter à répondre aux normes en terme d’isolation thermique sans prendre en compte l’évacuation de l’humidité, ce qui résulterait sur des chaussures dangereuses pour la santé, et donc inutilisables.

C’est l’ensemble des éléments qui composent la chaussure qui détermine sa capacité d’isolation thermique. Si elle est équipée, par exemple, de coque de protection des orteils en métal alors il faut s’attendre à ce que cette coque accumule du froid ou du chaud, et le restitue aux orteils. Donc mis à part l’isolation thermique qui est fournie par la semelle, il faudra considérer les matériaux qui composent la tige, la coque de protection des orteils, la plaque anti-perforation qui se trouve incrustée dans la semelle, etc.

Isolation des semelles contre le froid et le chaud (normes CI et HI)

Il existe deux normes distinctes en ce qui concerne l’isolation thermique des semelles des chaussures de sécurité, de protection et de travail (réglementées respectivement par les normes ISO 20345, ISO 20346, et ISO 20347) : CI pour l’isolation contre le froid et HI pour l’isolation contre le chaud. Ces normes spécifient la capacité d’isolation des semelles, et seulement des semelles. Il ne faudra donc pas les confondre avec le confort thermique apporté par l’ensemble de la chaussure qui est discuté au chapitre précédent.

Ceux qui recherchent une isolation totale de la chaussure de sécurité contre le froid ou le chaud, devront s’assurer qu’elle réponde à la norme CI ou HI, mais aussi qu’elle soit composée de matériaux adéquats, au niveau de la tige principalement, et aussi au niveau des autres composants de la chaussure.

Avant d’obtenir la norme HI ou CI, des tests sont menés en laboratoire pour mesurer le niveau d’isolation de la semelle. On mesure la température intérieure de la chaussure, au niveau de la semelle, et on place la chaussure dans un environnement chaud (150°C pour HI) ou froid (-17°C pour CI) pour s’assurer de l’isolation de la semelle entre l’extérieur et l’intérieur.

Résistance de contact à la chaleur (norme HRO)

Les chaussures de sécurité de la norme HRO sont équipées de semelles qui peuvent résister à une température de contact de 300°C pendant une minute

La résistance de contact de la semelle à la chaleur est notée HRO, et indique que la semelle extérieure de la chaussure a la capacité de rester jusqu’à une minute en contact avec une surface chauffée à 300°C sans fondre si craqueler. La norme exige d’ailleurs que la semelle soit en caoutchouc ou en polymère.

La norme HRO peut être utile pour ceux qui travaillent dans des environnements où des zones ou objets à forte chaleur existent, même si l’on n’atteint pas les 300°C. En effet une semelle qui ne serait pas HRO pourrait commencer à fondre ou à craqueler au contact de surface dont la température avoisine les 70°C.

Une chaussure dont la semelle aurait été déformée suite à un contact avec une surface chaude perdrait ses propriétés et protections antidérapantes, d’isolation thermique, électriques, et d’étanchéité, et deviendrait donc inutilisable et dangereuse.

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